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Details
Start:

avril 3 - 12:00 am

End:

juin 19 - 02:00 pm

Event Category:

Exhibition, Spirituality

Organizer

Chapelle pour l´Europe

Email: welcome@chapelforeurope.eu
Venue

Chapelle pour l´Europe

Rue Van Maerlantstraat 22-24

Bruxelles, 1040

(Photo ci-dessus du béguinage de Dendermonde par Peter de Waele).

L’exposition photographique Béguinages belges a été mise en place et inaugurée dans le cadre du cycle    « Femmes de Foi. Réalités et Rêves » organisé par Chapel for Europe, avec le soutien de l’Eglise catholique   de Bruxelles, au cours du mois de mars dernier.

L’exposition photographique présente 15 photographies des béguinages les mieux conservés et les plus connus de Belgique, témoins de la vie et de l’histoire du mouvement des béguines, encore signes pour notre temps.

Dans toute l’Europe, les Béguines ont certainement été des mystiques originales : elles cherchaient Dieu à travers un dialogue amoureux incessant avec Lui. Elles restent des figures inspirantes pour la spiritualité d’aujourd’hui.

Horaires d’ouverture:
Lundi au jeudi – 12h00 à 14h00. Veuillez noter que la Chapelle sera fermée les 6, 7 et 10 avril prochains.

L’exposition se poursuit jusqu’au lundi 8 mai à 14h00.

 

Origine et développement du mouvement des béguines

La problématique et la genèse du mouvement des béguines sont assez complexes.
Malgré de nombreuses recherches sur le sujet, certaines questions restent encore sans réponse.

Alors que pour la plupart des ordres monastiques traditionnels, il est facile de retrouver une date de fondation
précise et un fondateur, les Béguines sont soudainement sorties de l’ombre vers la fin du XIIe siècle.
Pendant longtemps, le facteur démographique a été avancé comme la principale raison de l’émergence de ce mouvement féminin : à l’époque, les hommes étaient soit partis en croisade, soit engagés dans des bras de fer, ce qui aurait créé un « surplus » de femmes. Cependant, cette supposition repose largement sur une hypothèse puisqu ‘il n’existe pas de chiffres de population réels pour les 12e et 13e siècles.

Il faut plutôt chercher l’explication dans les nombreux mouvements religieux qui ont vu le jour à partir du XIIe siècle en réaction aux abus de l’Église. Les gens se sont alors tournés vers les idéaux des premiers chrétiens et vers les fondements de l’Évangile. Norbert de Magdebourg (1082-1134), Bernard de Clairvaux (1090-1134) et plus tard François d’Assise (1181-1226) et Dominique Guzman (1170-1221) en ont été les principaux exemples : ils ont mené une vie apostolique dans la pauvreté.

D’autres religieux, les ermites et les reclus, voulaient se retirer du monde pour mener une vie spirituelle dans la solitude. Les femmes étaient particulièrement attirées par cet idéal. Elles se retiraient, seules ou à plusieurs, dans un ermitage à côté d’une église, d’une chapelle, d’une abbaye et plus tard à côté d’un hôpital ou d’une léproserie. Ces femmes étaient appelées « reclusae » o « mulieres religiosae » (femmes pieuses).
Très vite, ces communautés se sont développées en petites agglomérations autour d’une abbaye. C’est ainsi que naquirent les monastères doubles où ces femmes formaient le « troisième ordre » à côté du premier ordre déjà existant pour les prêtres et du second pour les « vrais » monastiques.